Par Justine

Article paru initialement dans FRAISS’actus #3, juin 2019 (imprimé).

“Véto des villes” ou “véto des champs” ? Ville ou campagne ? Voilà deux réalités complètement différentes pour un même métier…

En ville, chiens, chats, oiseaux, hamsters et plus rarement des singes et des serpents sont les “patients” des vétérinaires. A la campagne, on trouve plutôt des animaux d’élevage qui ont des gabarits beaucoup plus imposants. Pensez aux chevaux, vaches, ânes, moutons, chèvres…! Les vétérinaires doivent aussi aller dans des fermes, ou par exemple des centres équestres pour des mises bas ou des vaccinations. Ils apportent également des conseils aux agriculteurs sur la fécondité ou l’alimentation.
Certains vétérinaires ne travaillent pas en contact avec les animaux, car ils font de la recherche dans des laboratoires ou dans l’industrie, par exemple pour concevoir des médicaments ou pour le contrôle sanitaire de la viande.
Dans tous les cas, ce médecin des animaux est un touche-à-tout, à la fois chirurgien, généraliste, radiologiste et même… dentiste !


Interview

Le docteur S.B. est vétérinaire à Marseille dans le 10ème arrondissement. Elle a accepté de répondre à mes questions…

Pourquoi avez-vous voulu être vétérinaire ?
J’avais déjà envie d’être vétérinaire quand j’étais toute petite. En 3ème, j’ai fait un stage chez un vétérinaire qui m’a donné encore plus envie de faire ce métier. Et puis je préfère soigner les animaux que les êtres humains.

A quelle école vétérinaire êtes-vous allée et quelles études avez-vous faites ?
Après un baccalauréat scientifique option math (section S), je suis allée au Lycée Thiers faire une classe préparatoire véto de 2 ans. J’ai ensuite réussi le concours de l’école vétérinaire de Lyon où je suis restée 5 ans pour obtenir mon diplôme.

Quels animaux avez-vous le plus souvent à la clinique ?
Nous avons surtout des chiens, des chats, des lapins, des furets, mais aussi quelques fois des cobayes et des hamsters. Il nous arrive parfois d’avoir des tortues, mais jamais aucun reptile car il y a une clinique spécialisée dans les reptiles à Marseille.

Le thorax d’un chien : on peut voir les côtes, le cœur et les poumons (radiographie fournie par le Dr S.B.)
La patte d’un lapin avec une importante fracture (radiographie fournie par le Dr S.B.)

Avez-vous participé à la naissance de bébés animaux à la clinique ?
Oui et ce n’est pas rare ! Nous devons le plus souvent intervenir pour des césariennes (ouvrir le ventre de la maman pour faire sortir les bébés) surtout sur les Bouledogues car ils ont une grosse tête et un bassin trop étroit, mais aussi lors de la saillie (accouplement) lorsque le mâle est plus grand que la femelle !
Mais il nous arrive aussi de faire naître les bébés naturellement…

Vous attachez-vous à vos patients ?
Oui, des fois nous les soignons de leur naissance jusqu’à leur mort, donc toute leur vie. Cela nous fait de peine quand c’est la fin de leur vie, mais nous ne le montrons pas car ce serait encore plus dur pour leur maître.