Par Justine

Jeudi 10 octobre 2019, toute l’équipe du FRAISS’actus est allée visiter le journal La Provence qui parait tous les jours dans notre région. Ce journal est conçu et fabriqué dans un grand bâtiment situé pas très loin de la station Bougainville…

Arrivés sur place, nous restons dans la salle “d’attente” en compagnie d’un bel ours en habit rayé, en attendant l’arrivée d’Albert Lugassy, rédacteur en chef adjoint, en retard à cause des bouchons sur la route. Sachez que ce Monsieur travaille près de 12h par jour alors qu’il vient chaque jour de loin (Arles !). Le voici enfin ! La visite peut commencer. Pendant deux heures, Monsieur Lugassy va nous guider, tout nous expliquer en détails et répondre à nos questions avec beaucoup de gentillesse.

Le journal La Provence en chiffres

Tout d’abord, quelques chiffres pour mieux comprendre l’importance de ce journal : 182 journalistes travaillent à sa réalisation ; chaque jour, 160 000 exemplaires de La Provence sont diffusés dans toute la région ! Le journal est publié en dix éditions différentes qui sont distribuées dans trois départements : le Vaucluse, les Alpes de Haute-Provence et les Bouches du Rhône. 60% des journaux sont vendus par abonnement et livrés à domicile ou apportés par le facteur et 40% des journaux sont vendus dans les kiosques. La Provence publie aussi des numéros spéciaux, des encarts ou des magazines thématiques.

Une vaste salle de rédaction

Dès l’entrée dans la salle de rédaction, nous découvrons le fonctionnement du journal. Les journalistes travaillent en ilots sur ordinateur dans une grande salle ouverte en forme de U. Au moment de notre visite, la salle est plutôt calme : c’est normal, presque tous sont sur le terrain pour enquêter et préparer leurs articles ! Certains journalistes sont spécialisés dans un domaine ou un autre : le sport (l’OM), la santé, la culture, les jeux, les balades, les spectacles… Il y a aussi des correspondants dans des villages parfois très reculés, ce sont des personnes qui écrivent sans avoir la carte de journaliste. Grâce à elles, La Provence peut donner des informations très locales.

La journée des journalistes est rythmée par trois réunions importantes (à 10h30, 17h00 et 19h30) pendant lesquelles s’élabore le journal du jour. Durant ces réunions, les chefs de rubrique examinent les nouvelles du jour avec les rédacteurs en chef, choisissent celles qui seront évoquées dans l’édition du jour, distribuent les sujets au sein de leurs équipes. Les journalistes partent ensuite en reportage, puis écrivent. A 17h00, un nouveau point est fait avec d’éventuels nouveaux sujets à traiter. Pareil pour la réunion de 19h30. Mais attention, tous les articles doivent être bouclés pour minuit au plus tard, car c’est l’heure à laquelle le journal est envoyé à l’impression !

D’incroyables rotatives et rouleaux de papier

Nous nous sommes rendus ensuite dans le “noyau” du journal, c’est à dire la zone de fabrication.

En arrivant dans la très grande salle des rotatives, nous avons vu de gigantesques rouleaux de papier. Nous avons appris que si l’on déroulait un de ces rouleaux, on pourrait couvrir la distance entre Marseille et Paris qui est d’environ 750 km ! Comme vous le savez, le journal est fabriqué avec du papier. Mais savez-vous combien de papier il faut ? Eh bien, selon le nombre de pages du journal, pour faire toutes les impressions, il faut au moins trente bobines de papier. Et une bobine coûte environ 2500 euros !!! Faites le calcul… 😉

Les pages du journal déjà organisées et mises en page arrivent par ordinateur. Elle sont transférées sur des plaques d’aluminium qui sont ensuite posées sur une rotative devant laquelle on a placé un rouleau de papier. Quand cette immense machine est actionnée, les plaques se couvrent d’encre, puis passent sur le papier au cours d’un mouvement continu de rotation (d’où le nom). Pour imprimer une page de journal, il faut quatre plaques d’aluminium : une pour chaque couleur primaire (rouge, jaune, bleu) et une pour le noir.

Un point important à savoir pour l’écologie est que le papier, l’encre et l’aluminium sont recyclables !

Un petit train dans les airs

Si on lève la tête, on peut voir en hauteur tout un système de rails avec des pinces qui traversent les salles de fabrication. C’est là que les journaux fraîchement imprimés sont  automatiquement accrochés pour pouvoir sécher tout en étant transportés vers la salle suivante. A leur point d’arrivée, les journaux tombent dans des bacs. Une fois remplis, ces bacs sont acheminés par tapis roulant jusqu’aux camions et voitures qui vont transporter les journaux dans toute la région.

Une journée incroyable

La visite nous a beaucoup appris sur le métier de journaliste. Par exemple, être journaliste ce n’est pas facile car un ou une journaliste doit toujours être prêt-e à écrire un article à la dernière minute et travaille dans des délais courts, c’est assez stressant… Et nous savons maintenant comment fabriquer et diffuser un journal : avec un stylo pour commencer à écrire ses premières idées ;), une enquête pour trouver les infos importantes, des discussions avec le rédacteur en chef, un ordinateur pour écrire l’article, des rotatives immenses et des rouleaux gigantesques pour imprimer, et des camions pour que les journaux arrivent jusqu’à leurs lecteurs !

A la fin de la visite, nous étions fatigués d’être restés debout mais contents d’avoir appris de nouvelles choses sur le métier de journaliste que nous commençons à pratiquer au collège grâce au FRAISS’actus !

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