Voici le premier épisode d’un feuilleton littéraire écrit par Anna, élève et journaliste à FRAISS’actus. Nous suivons les aventures de Constance qui fait sa rentrée dans une prestigieuse école de magie. Mais une surprise l’attend lors de cette première journée…

Sept heures. 

Une heure avant la rentrée.

Plutôt, avant ma rentrée.

Ma rentrée dans la prestigieuse école Briselégère. 

Apparemment, j’ai un talent. Enfin, ça, c’est ce que disent les adultes. Quel talent ? Créer des arcs-en-ciel et des bulles de savon ? Bon c’est vrai, j’ai l’impression de rendre le monde plus beau, plus poétique chaque fois que j’utilise mon pouvoir.

Résumé : il est sept heures et je suis stressée.

Huit heures.

Je suis à l’école Briselégère, et, waow, quel spectacle ! Briselégère est composée de trois immenses bâtiments, le plus grand pour les salles de classe, la cantine, l’infirmerie, les bureaux des professeurs et de l’administration, le bâtiment “moyen” pour toutes les activités extrascolaires : théâtre, danse, musique, dessin, judo, athlétisme, karaté, escrime… Enfin, le troisième bâtiment sert de chambres aux élèves (qu’on partagera à quatre selon le monsieur qui nous fait visiter l’école).

– Mademoiselle Constance ?

Oh non ! Le monsieur a remarqué que je n’étais pas attentive (il est vrai que j’étais en train de m’imaginer nageant dans un lac de lave, ce qui est mon plus grand rêve).

– Oui ? je réponds poliment.

– Auriez-vous l’amabilité de nous lire les noms des quatre classes ?

Je lis : « Rosée, Brise, Écume et Nacre ».

Le monsieur-qui-nous-a-présenté-l’école appela les élèves de chaque classe. D’abord la classe Brise, puis Rosée. Je n’étais dans aucune de ces classes. Enfin, au bout d’un temps qui me parut infiniment long, on m’appela dans la classe Écume.

Avec trois autres filles que je ne connaissais pas, Lila, Daphné et Mia, je dus monter dans une grande chambre spacieuse pour y déposer nos affaires (des millions de livres pour moi et un doudou) ; chacune avait un lit en hauteur avec un bureau et des placards pour ranger ses habits. 

Le premier cours de la journée était le cours de magie.

La salle, immense, contenait de multiples objets magiques : des boules protectrices, des branches de pin contre les maléfices, et surtout un merveilleux bala, petit animal rapide dont les poils permettent, quand on les touche, de s’envoler (c’est pour cela qu’il est qualifié d’animal dangereux). Les élèves le regardèrent, émerveillés.

Le professeur, qui avait les cheveux verts*, prit la parole. Il nous annonça qu’une élève de notre classe, Zoé, avait disparu. Il ajouta qu’elle était en fauteuil roulant et que donc elle ne pouvait être sortie du collège sans qu’on la voie.

– Tout élève qui sait quelque chose sur sa disparition pourra venir parler au Kaproji**, ajouta-t-il.

Immédiatement, je regardai les autres élèves de ma classe. Chacun jetait des coups d’œil sur les autres d’un air soupçonneux. Après un examen approfondi, je dus reconnaitre que personne ne me paraissait suspect.

. . .

A suivre…


* Je sais, cela peut vous paraître bizarre, mais c’est courant dans notre monde, moi, par exemple, j’ai les cheveux bleus.

** Note pour les sans-pouvoirs : Le Kaproji est une sorte de CPE chez vous.


Disparition. Episode 2, Les magenquêteurs