Par Aziyadé

Par des combats sans faille, par une force de caractère immense, malgré toutes les injustices qu’elles ont subies dans de multiples situations, ces emblèmes féministes créatrices, aviatrices, chercheuses, exploratrices, écrivaines, politiciennes, savantes, artistes, ont su se démarquer malgré le regard des hommes sur les femmes.

En 1791, en France, Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : « La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits ». Elle a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des noirs. Dès la fin du Moyen Âge, des auteurs critiquaient la place accordée aux femmes dans la société et, au moment de la Révolution Française qui a instauré les droits de l’homme, Olympe fut longuement jugée puis guillotinée en 1793.

Olympe de Gouges (1748–1793). Crédit : Alexander Kucharsky, CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons

Presque deux siècles plus tard, le 10 octobre 1903, en Angleterre une militante nommée Emmeline Pankhurst est à l’origine de la création du mouvement de protestation des suffragettes qui réclamaient le droit de vote pour les femmes. Ce fut la première fois que des femmes apparaissent publiquement en tant que féministes.

Emmelin Pankhuste (vers 2013). Copyright by Matzene, Chicago., Public domain, via Wikimedia Commons

Malgré de nombreuses batailles pour leur liberté et leur égalité avec les hommes, les femmes n’ont jamais réellement réussi à avoir les mêmes droits qu’eux.

Toutefois, à travers le temps, elles ont quand même acquis de nombreux droits : en 1944, à Alger, comme partout en France, le gouvernement accorde aux femmes le droit de vote et l’éligibilité. Le 29 avril 1945, les femmes votent en France pour la toute première fois. Le 27 octobre 1946, l’égalité entre hommes et femmes est inscrite dans le Préambule de la Constitution : « La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l’homme.” Le 9 janvier 1973, une loi permet à une femme de transmettre sa nationalité à son enfant, légitime ou naturel. 

À la même époque, de nouvelles féministes se sont également révélées : Rosa Parks, figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis, Gisèle Halimi, célèbre avocate qui s’est battue lors du procès de Bobigny pour obtenir qu’une jeune fille âgée de 15 ans, ne soit pas condamnée pour avoir pratiqué un avortement clandestin à la suite du viol qu’elle avait subi, Simone Veil, à l’origine de la loi autorisant l’avortement en France, etc..

Voici 2 femmes qui m’ont marquée :

Alice Vickery

Alice Vickery, également connue comme A. Vickery Drysdale, est née en 1844 et décédée en 1929. En 1869, elle fait des études de sage-femme au Ladies Medical College de Londres puis suit les leçons de pharmacie de la British Pharmaceutical Society. Elle a été la première femme britannique diplômée en pharmacie. Malheureusement, elle a subi une discrimination de la part des écoles de médecine britanniques qui à cette époque, refusaient d’accepter les femmes. Elle part donc en 1873 à Paris pour étudier le français.

Dr Alice Vickery Drysdale, la première femme britannique reconnue comme chimiste

En 1877, Alice Vickery revient à Londres pour achever sa formation médicale à la London Medical School for Women, fondée en 1874.

Elle est finalement diplômée docteure en médecine en 1880 par le King’s and Queen’s College of Physicians of Ireland à Dublin et commence tout de suite la médecine. Dans les années 1890, elle s’engage dans plusieurs mouvements féministes : The National Society for Women’s Suffrage, The Women’s Social and Political Union et The Women’s Freedom League. Elle défend jusqu’à la fin de sa vie la cause du contrôle des naissances au sein de la Ligue malthusienne.

Brenda Chapman

Brenda Chapman est une réalisatrice et dessinatrice féministe. Nous avons découvert très récemment le sexisme dont elle a été victime qu’elle raconte sur son blog. Sans citer de nom, Brenda Chapman revient sur son embauche en 1987…  À cette époque, selon ses propres mots, il n’y avait pas assez de femmes dans les postes de création. En fait, il n’y en avait pas du tout. Lorsque qu’un producteur l’a engagée, il lui a dit cette phrase : « Nous avons besoin d’une femme et vous êtes au bon prix. »

Brenda Chapman | © Jesse Grant

Brenda revient également sur des compliments qu’on lui avait fait qui étaient légèrement embarrassants voire dérangeants : « Vous êtes la seule femme dans la pièce, vous devriez être fière…« . Son observation dans les studios de Disney lui a également fait remarquer que les personnages féminins comme Belle, Ariel, Raiponce etc. avaient toutes une taille fine et étaient tout le temps protégés ou avaient toujours un homme à leur côté. Alors Brenda inventa le personnage Rebelle. Une femme forte, courageuse et intrépide qui n’avait besoin que d’elle-même. Elle était plus forte que tous les hommes à la chasse et au tir à l’arc. Sa mère, Mérida, voulait qu’elle se marie à tout prix. Elle représentait un peu l’emprise sur sa liberté.

Chères camarades féministes, la leçon à tirer de tout ça est qu’il ne faut jamais laisser qui que ce soit briser vos rêves et surtout pas un homme ! Aujourd’hui, malheureusement, le sexisme continue d’exister et surtout dans le domaine du travail. Saviez-vous qu’une femme a encore un salaire inférieur à celui d’un homme à compétences égales sur un poste identique ? Et qu’elle touche une pension moins importante quand elle part à la retraite ?

Alors engagez-vous et n’hésitez pas à répondre à cette question sur le FRAISS’actus :

Que pourriez-vous proposer pour changer la condition féminine aujourd’hui ?

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